GenkiJACS 1ère partie

Genki Jacs est une école de langue et de culture Japonaise. Nous avons choisi cette école car après de multiples recherches il semblerait qu’elle soit l’une des meilleures écoles de langue du Japon pour les étrangers. Nous avons opté pour un programme de 3 mois pour les débutants sans notion préalable de japonais. Le pré-requis pour ces cours est de connaître les Hiragana (1 des alphabets japonais) avant le début des cours. Nous avons aussi réservé un chambre dans une share house en passant par Genki Jacs. 

Suite à notre ascension du Mont Fuji, nous retournons donc sur Tokyo pour nous installer dans nos share house respectives pour les 3 prochains mois. Il s’agit de deux petits immeubles mitoyens situés au nord ouest de Shinjuku, faciles d’accès car une station de métro se trouve à proximité. Nous arrivons donc facilement à trouver l’emplacement via les adresses données par mail par l’école. Sur place, nous sommes censés récupérer une carte et une clé pour l’accès au bâtiment et à la chambre. Dans mon cas j’ai reçu un code par mail mais pensant qu’il s’agissait de ma boîte aux lettres j’essaye désespérément de l’ouvrir mais sans succès. Comme le contenu de la boîte aux lettres est facilement accessible, je décide de me passer du code et je commence à la vider. Elle est pleine de publicité mais je ne trouve pas l’ombre d’une trace d’une carte ou d’une clé. Finalement, je regarde dans la boîte au lettre du concierge ou je trouve une enveloppe avec mon numéro de chambre, une clé et une carte. Je rentre enfin dans le bâtiment. Ma chambre se situe au deuxième étage, c’est une petite chambre, moins de 10 mètres carrés. La chambre est équipée d’un petit lit une place, d’une armoire, d’un petit bureau mural et d’une climatisation. La propreté laisse à désirer. Après un nettoyage de la chambre, j’installe mes affaires. Ce n’est pas long car je n’ai pas grand chose. La share house dispose d’une cuisine équipée, de toilettes, de douches, de machines à laver et des sèche-linges payants ainsi qu’une connexion internet. C’est parfait pour étudier. 

Le dimanche précédent la rentrée des cours,nous avons fais quelques emplettes dans un magasin “loft” pour acheter les crayons et les notebook dont nous avons besoin pour les cours. Il y a un grand choix de stylos, crayons et cahiers dans ces magasins. 

Nous y sommes! Nous sommes le lundi 7 août et nous commençons les cours de japonais pour 3 mois. La ligne F du métro nous mène directement près de l’école en plein centre de Shinjuku. Après plusieurs centaines de mètres dans les sous terrains, nous sortons de la station de métro. Il fait chaud et humide et le soleil cogne. Arrivé devant le bâtiment je fais une photo de la liste des entreprises présentes dans le bâtiment puis nous montons deux étages pour arriver à la réception. Sur place, nous sommes les premiers arrivés. Un professeur nous accueille puis nous distribue un classeur, deux livres ainsi que deux feuilles de test pour évaluer nos connaissances en hiragana. Nous sommes ensuite rejoint par Kevin, un allemand, et Brent, un australien, puis dans un deuxième temps par Arda, un turc, et Clara, une française. La plupart sont là pour 1 mois et repartent dans leur pays respectif après sauf Clara qui part visiter le pays. Nous serons aussi rejoins par Lyly une allemande puis après le 1er mois, nous serons rejoins par deux allemandes et un français. 

Les journée de cours sont rythmées par des demi-journées de cours dirigées par deux professeurs distincts puis nous recevons la plupart du temps une feuille de devoirs par professeur qui nous prennent une à deux heures, sans compter les révisions. Toutes les 10 leçons nous avons un test qui valide ou non l’acquisition de ces dernières. Si la note est inférieure à 70/100 nous retournerons dans une classe inférieure. Il n’y a pas de rattrapage. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas eu le temps d’écrire la suite du blog plus tôt. Tout mon temps était consacré aux études.

Vous vous souvenez sans doute que je n’avais pas assez bu en faisant le Mont Fuji. A la fin de la première semaine, nous sommes allés manger une soupe Pho à la gare de Tokyo accompagnée d’une très bonne bière mais en rentrant, avant de prendre le métro, je me suis rendu aux toilettes. J’ai senti quelque chose d’anormal à ce moment là mais je me suis dit que ça allait passer. J’ai rejoint Elodie et nous sommes montés dans le métro en direction de notre share house. Quelques secondes après le départ du métro j’ai senti une vive douleur dans le bas du dos côté gauche. Ayant mal à cet endroit depuis quelques mois, j’ai compris rapidement que je faisais une colique néphrétique. J’ai informé Elodie de ma douleur tant que je pouvais encore à peu près parler normalement. Ensuite, j’ai eu très mal, je ne pouvais plus parler ni tenir immobile et la douleur commençait à faire remonter mon repas. Je me suis retenu de vomir le plus longtemps que je j’ai pu. Élodie a décidé de sortir plus tôt du métro voyant que je ne pouvais plus me retenir mais après être sorti du wagon, je n’ai pas pu aller jusqu’aux toilettes. J’ai donc perdu toute l’eau indispensable à la dissolution des calculs. La douleur ne diminuant pas, nous essayons d’aller en direction de la sortie du métro, mais arrivés aux barrières de contrôle je sens que je ne vais pas pouvoir aller plus loin. Je décide donc de passer la barrière et de m’allonger près du poste de contrôle ou des contrôleurs sont présents. C’est eux qui vont ensuite appeler l’ambulance qui me prendra en charge 20 minutes plus tard. Une fois dans l’ambulance, les ambulanciers essayent de trouver un hôpital qui m’accepte mais personne ne semble vouloir d’un étranger dans son hôpital. C’est seulement après 1h sans aucun antalgique qu’un hôpital finit par accepter de me prendre en charge. Arrivé sur place, ils m’ont mis en place une perfusion avec une poche de Nacl et 1 gramme de paracetamol. Pour information, la douleur d’une colique néphrétique est équivalent à un accouchement. Ils m’ont fait passer un scanner pour voir si j’avais des calculs. Finalement, lors du scanner, le calcul responsable de mes douleurs a fini par terminer son chemin vers la vessie. A ce moment là, la douleur a complètement disparu. Ils m’ont donné des traitements d’anti-inflammatoires associés à une molécule aidant la dissolution des cailloux à commencer dès le lendemain, et des suppositoires pour la douleur en cas de récidive. J’ai du payer pour cette prise en charge plus de 550€ avec le conseil de bien m’hydrater et le diagnostic de calculs rénaux. J’ai aussi fait la demande d’une lettre pour expliquer le motif de mon passage aux urgences pour mon assurance. Pour information, la lettre m’a couté 50€ et j’ai dû revenir une semaine plus tard pour la récupérer. 

C’est donc avec des douleurs toujours présentes, de l’administratif à gérer pour le remboursement de mes frais médicaux et un stress permanent de récidive que j’ai continué les cours. De plus, je m’aperçois rapidement que mes soucis de dyslexie m’handicapent énormément pour progresser rapidement et je me retrouve rapidement à la traîne dans notre petit groupe de classe. Ce qui m’a demandé beaucoup de temps pour ne pas perdre le fil et rester au niveau. Au final, après un mois, je n’ai eu que 58 points au test sur les 70 nécessaires pour rester dans la classe actuelle et continuer sur de nouvelles leçons. C’est donc avec un peu de déception et de frustration que j’accepte mon “redoublement”. 

Lors de ces premiers mois, j’ai ressenti une pression constante lors des cours. Dès les premières semaines, une des personnes responsables de l’école voyant mes difficultés, principalement à la lecture et expression orale, a voulu me faire changer de classe, chose que j’ai refusé. C’était le jour où je devais aller récupérer ma lettre aux urgences. Heureusement, j’ai reçu des encouragements de certains professeurs ce qui m’aide à garder la motivation de continuer les efforts. J’apprends aussi qu’un des élèves qui vient de rejoindre notre groupe va continuer malgré une note inférieure à 70 ce qui rajoute un sentiment d’injustice. 

Est ce que je dois continuer à travailler autant? Est ce que c’était une bonne idée de faire 3 mois de cours pour apprendre le japonais? Ce sont les questions que je me pose avant de recommencer dans une nouvelle classe. Mais bonne nouvelle, j’ai reçu le remboursement de mes frais médicaux. 

C’était la première partie des 3 mois de cours de Japonais. J’espère que cet article vous aura plus, je ferais un article spécialement dédié aux activités effectuées lors des week-ends et jours fériés. Je reste à votre disposition pour toute question sur mon expérience d’apprentissage du japonais. Des bisous à tous. Merci d’avoir pris le temps de lire mes histoires. 

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