La dernière partie des cours commence doucement. J’ai changé de classe et je me retrouve avec un nouveau groupe. Je sens que les liens entre les élèves sont déjà formés. La classe est composée d’un hongrois d’environ mon âge, d’un suisse (Nicolas 27 ans, comédien), d’une suédoise (Filippa 27 ans, manager), d’une canadienne (Charlotte 16 ans, étudiante), d’une hong-kongaise (Mié 25 ans étudiante en psychologie), d’un hongrois d’à peu près mon âge, de Jan un tchèque programmeur et d’une américaine (Suzanne). 

Au bout, de la première semaine le hongrois termine les cours. La deuxième semaine c’est l’américaine. Robert, un américain ingénieur en informatique et une espagnole plus âgée que moi nous ont rejoint ensuite. Le turn over est très important chez les élèves pendant la période d’été.

Finalement, après un mois et demi à travailler sur tout mon temps libre, je décide de me détendre un peu et de prendre plus de temps pour les loisirs. Je me rappelle que je ne suis pas venu pour m’installer au Japon ou pour y travailler mais uniquement par curiosité intellectuelle et que la pression que je me suis mis n’est pas nécessaire voire même contre productive. 

Les cours s’enchaînent toujours avec un rythme de 4 par jour avec 2 professeurs différents. Je reprends à la leçon 5 et je m’aperçois rapidement que j’ai déjà assimilé ces cours. Du coup, je profite des cours pour effectuer mes devoirs qui ne me prennent plus que quelques minutes lors des cours contre 2h en moyenne sur mon temps libre lors des premiers mois. C’est assez encourageant car je vois que j’ai progressé mais c’est aussi frustrant de voir que je ne fais que revoir des choses que je connais déjà. Je me surprends même à bailler et à regarder le paysage en cours. 

La suite est dans la continuité dans ce que j’avais ressenti à mon arrivé sauf qu’au bout de quelques semaines le groupe classe finit par rattraper mon niveau et que je dois recommencer à étudier plus sérieusement pour suivre. L’ambiance reste relativement individualiste. Chacun travaille de son côté si ce n’est une partie du groupe classe d’origine. Les sorties ne sont pas toujours partagées avec le groupe et se font en catimini ce qui me donne rapidement un sentiment d’être mis à l’écart sans que je comprenne vraiment les raisons. 

Heureusement, j’ai pu nouer des liens avec Jan, Robert et Nicolas ce qui m’a parmi de ne pas me sentir complètement isolé et aussi de satisfaire ma curiosité culturelle et sociale. 

Nous avons eu un deuxième test qui s’est bien passé. J’ai eu 96,5/100.

À la fin des 3 mois, je n’ai plus la motivation du début pour continuer les cours de japonais. Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé les cours, mais la pédagogie parfois archaïque et les leçons pas toujours en lien avec le quotidien ne permettent pas toujours d’accrocher ou de comprendre les devoirs et les leçons à faire et à apprendre. Pour autant, le gros avantage de ces cours est qu’il est très facile de les réserver ainsi que son hébergement via le site internet de GenkiJacs. Le Japon est une destination facilement accessible pour tout ceux qui souhaite découvrir une nouvelle culture et apprendre une nouvelle langue. 

J’ai aussi beaucoup apprécié le groupe classe des premiers mois avec Clara et Brent où il y avait une cohésion de classe plus agréable et motivante. J’ai aussi beaucoup apprécié les encouragements de みずせんせい (professeur Misou) lorsque je travaillais durement pour continuer à rester au niveau du groupe classe durant le premier mois. 

La tradition de l’école veut que nous fassions un discours pour notre dernier jour. J’ai fait un Haïku :

ふるいうち (vieille maison = GenkiJacks)

かもめがうたう (les mouettes chantent)

さようなら (au revoir)

La réf aux mouettes se trouve en partie dans cette vidéo mais si vous me connaissez bien vous savez ce que j’en pense : 

Cliquez ici pour voir la vidéo.

Il est dimanche, mes deux sacs à dos (35l et 45l sont prêts) ainsi qu’un sac de course rempli de souvenirs. Je laisse les clés de la share house et de ma chambre A204 dans la boite aux lettres avant de me rendre à l’hôtel que j’ai réservé à Ueno.

J’ai prévu un petit pot de départ sur la plage d’Odaiba au coucher de soleil où nous avons pu faire une partie de Molkky avec Mié, Filippa, Robert et Nicolas puis sous sommes allés manger un morceau dans un restaurant de Teriyaki du côté de Ikebukuro. J’ai passé un bon moment avec eux puis nous nous sommes dit au revoir avant de reprendre le métro pour rejoindre l’hôtel. 

J’espère que ces articles sur mes cours de japonais vous auront plu. Demain, nous décollons pour Séoul mais ça c’est pour un prochain article. 😉

Cet article est écrit en hommage à ma tante Marcelle, décédée le 26 octobre des suites de la maladie d’Alzheimer.