Bonjour à tous et merci pour vos retours et votre intérêt. N’hésitez pas à partager autour de vous ce blog si des personnes sont intéressées par les voyages. Cette partie sera un peu moins précise sur les notions de temporalité mais je ne pense pas que ça soit un souci pour que vous puissiez suivre. Kyūshū, île subtropicale, est la troisième plus grand île du Japon qui se situe au sud de l’île principale. Elle est réputée, outre pour son activité volcanique et par son passé historique dramatique, pour être le lieu d’origine de la civilisation japonaise. Pour cette partie, nous voyageons essentiellement en train. Nous avons acheté un Japan rail pass (JR Pass) pour 3 semaines pour 60 450¥/personne. N’espérez pas l’avoir à ce prix car actuellement les prix du Japan rail pass a augmenté drastiquement à cause de l’inflation. Pour rappel, ce pass permet de prendre tous les trains des lignes JR sauf les Shinkansen Nozomi et Mizuho. Il est utilisable de façon illimitée pendant la période de validité. Sur les différents lieux visités nous avons privilégié les déplacements en bus, en tram et à pied. Bonne lecture. #cop28 #petrollobbyiste
Fukuoka :
Vous vous souvenez? C’est la ville que nous avons visité avant de rejoindre Ishigaki. J’avais dit que j’en parlerai plus tard et c’est ce que je vais faire dans cet article. C’est la deuxième plus grande ville portuaire du Japon après Yokohama. Elle abrite environ 1,6 millions d’habitants. C’est aussi, de part sa position, une porte d’entrée pour tous les autres pays d’Asie. C’est une ville qui a des origines très anciennes et grâce à sa distance avec la capitale Tokyo elle a pu conserver jusqu’à aujourd’hui ses propres dialectes et sa propre culture.

En parlant de culture, nous restons dans cette ville principalement pour découvrir les combats de sumo. En effet le grand tournoi de sumo se déroule en novembre à Fukuoka. Nous avons réservé des places situées en haut du stade en ligne pour environ 5 500¥ sachant que les prix peuvent être multipliés par 10 pour les meilleures places. Après l’achat en ligne, nous avons retiré les tickets dans un 7eleven. Nous avons réservé environ 2 mois à l’avance. Je n’ai jamais été spécialement attiré par ce sport mais récemment j’ai découvert la série “Sanctuary” sur Netflix et ça m’a donné envie de voir ça en vrai. Je vous conseille la série si vous ne connaissez pas. Je pense que c’est un bon support pour comprendre un peu mieux l’univers des sumos, loin des clichés que nous montrent certains reportages sur le sujet.
Un combat de sumo se joue sur un dohyō. Le dohyō est constitué d’argile tassée. Il fait 34 à 60 cm de haut et 4,55 mètres de diamètre. Le match commence par la présentation du Yodibashi (annonceur), via une sorte de chant, des deux combattants. Les combattants saluent ensuite les juges et ils montent sur le dohyō avec l’arbitre (gyōji).
Les combattants suivants eux, rentrent dans l’arène et s’assoient près du dohyō. Avant le combat les sumos doivent observer un rituel. Ce rituel a pour but de purifier le dohyō en frappant le sol avec les jambes ou encore lancer du sel sur ce dernier mais c’est aussi un moyen d’intimider et de jauger l’adversaire. Cette phase pouvait durer très longtemps mais a été raccourci de nos jours. Le combat commence quand le gyōji change le sens de son éventail et que les deux lutteurs ont posé les deux poings au sol. Si ces conditions ne sont pas réunies, les lutteurs reprennent une phase de rituel avant un nouveau signal du gyōji.


Le but du combat est simple, faire sortir l’adversaire du dohyō ou le faire tomber. En cas de doute sur le vainqueur les juges délibèrent au milieu du dohyō et peuvent déterminer le vainqueur ou faire rejouer le match. Bien souvent le match est rejoué. À la fin du combat les sumos repartent dans les loges. Dans le cas des matchs les plus importants, le gagnant se voit remettre un enveloppe d’argent par le gyōji avant de retourner dans sa loge.



Kagoshima :
C’est ici que nous arrivons après le passage dans le royaume de Ryūkyū. Le contraste avec ce dernier est saisissant. Ça fait des semaines que nous ne croisons pas grand monde et que nous n’avons pas vu de grands centres commerciaux. Sur place il y a deux attractions majeures à visiter, le Shiroyama Park avec son point d’observation de la ville et la visite de Sakurajima. Ça fait quelques jours que nous n’avons pas pu profiter pleinement des activités en plein air suite aux intempéries sur Amami et nous fonçons donc dans le parc de Shiroyama. Les couleurs d’automne sont bien présentes et l’endroit est fréquenté mais calme. Nous avons pu profiter de la vue qui nous a été offerte sur la ville en compagnie des corbeaux qui jouaient non loin.



Sakurajima est l’un des volcan les plus actif du Japon. Sa dernière éruption date de 1914. La lave de sa dernière éruption l’a transformé en presque île. L’accès à la presque île depuis Kagoshima se fait en bateau pour un coût de 200¥ soit moins de 2€. Il y a des bateaux toutes les 15 minutes. Sur la presqu’île vous trouverez un parc d’attraction sur le thème des dinosaures mais aussi de nombreux chemins de randonnée. Vous pouvez aussi prendre un bus au terminal de ferry pour aller sur un point de vue situé sur le flanc du volcan. Dans notre cas nous avons marché sur le bord de mer en direction de l’est. Sur le chemin nous avons trouvé beaucoup de chats et aussi une source chaude qui est utilisée et aménagée pour se tremper les pieds.



Le lendemain, nous avons profité du parc Takayama proche du bord de mer et visité ses sites historiques. Cet endroit, bien que peu visité, est très intéressant.



Kumamoto :
Kumamoto est une belle surprise. La ville offre plein de sites à visiter. Le centre est animé et avec ses centres commerciaux, ses marchés couverts et son marché de Noël il y a de quoi s’occuper. Nous avons visité le château de Kumamoto durant notre passage dans cette ville. Le château est bordé par la rivière Tsuboi. Il y a aussi un jardin au pied du château. Le château en lui même offre une belle vue sur la ville et est rempli d’explications sur la vie de cette époque. Malheureusement peu d’explications étaient traduites.



Le jour suivant nous nous sommes rendus au mont Aso. Le mont Aso se trouve dans le parc national Aso Kujū à l’intérieur d’une caldera d’environ 120 kilomètres de circonférence. Il est le volcan le plus actif du Japon et un des plus grands du monde. Il culmine à 1592 mètres. Pour nous y rendre nous avons eu la chance d’avoir une place dans le train Kawasemi Yamasemi. Ce sont des trains qui ont été reconvertis pour le tourisme avec un intérieur en bois et de belles décorations.


Sur place nous avons pris un bus qui nous a emmené jusqu’au terminal d’Aso Sanjo. Depuis là nous avons marché jusqu’au cratère du mont Aso d’où sort en permanence une épaisse fumée. L’odeur de souffre est très forte et irrite de façon importante les voies respiratoires. Il est d’ailleurs déconseillé aux asthmatiques de se rendre ici. Comme souvent au Japon les sentiers sont très bien balisés et bien aménagés même des fois trop. Les abris placés sur le pourtour du cratère montrent la dangerosité du volcan et semble un bien maigre rempart en cas de coulée pyroclastique.


Le décor est magnifique bien qu’un peu en dessous du Teide sur l’île de Tenerife en Espagne ou du mont Bromo sur l’île de Java en Indonésie.
Beppu :
Beppu est une ville de taille moyenne connue essentiellement pour ses bains thermaux et ses sources d’eaux chaudes d’origine volcanique. Nous séjournons dans une guest house nommée sunline Beppu. Elle est bien située et semble récemment rénovée. Les chambres sont très grandes et de style japonais. C’est la deuxième fois que je me rends ici. La première fois j’avais visité principalement les sources d’eau chaude et les fumerolles en négligeant les onsens. Cette fois je décide de découvrir les plus beaux onsens de la ville. Les onsens sont des bains thermaux japonais. Beppu compte plus de 100 onsens dont 99% acceptent les personnes tatouées contrairement au reste du Japon. Beaucoup de japonais se rendent ici pour le week-end ou pour la journée afin de profiter des bains. Durant mon passage j’ai visité Takegawara Onsen 竹瓦温泉 ainsi que Hyotan Onsen. Le premier est un des plus anciens onsens de la ville. L’eau est peu refroidie et est donc presque brûlante.


On y trouve deux types de bains. Les bains simples et les bains de sable. J’ai choisi les bains simples pour 300 ¥/personne. Hyotan Onsen est plus moderne. Il comprend des bains de sable et les bains simples. Les bains simples sont composés de 3 bains intérieurs de plusieurs compositions et chaleur, d’un bain extérieur et de deux bains de vapeur. Lors de mon passage dans ces derniers j’ai été interpellé par un japonais tatoué qui avait remarqué mon tatouage de Berserk et a engagé la conversation avec moi. Je pense que même entre eux les japonais ne discutent pas avec les personnes tatouées et donc qu’il était content de pouvoir communiquer avec quelqu’un comme lui. Enfin communiquer c’est vite dit car mon japonais est au niveau de son anglais. Mais finalement après discussion je me suis rendu compte que nous avions beaucoup en commun. C’est toujours très étrange car bien souvent les rencontres que nous faisons se font bien souvent avec des personnes qui nous ressemble. Bien que la ville de Beppu ne soit pas la ville la plus jolie, elle offre des joyaux cachés qui ne demandent qu’à être découverts en visitant la ville à pied.



Yufuin :
Yufuin comme Beppu est réputée pour ses sources d’eau chaude. Beaucoup plus rurale que Beppu, c’est un petit village devenu très touristique avec la chute de la valeur du ¥ et du fait de sa proximité avec la Corée du Sud et de la Chine. Nous avons choisi de visiter ce village car il est bien souvent conseillé dans les choses à faire dans la région et que nous n’y sommes jamais venu. Nous avons réservé une nuit dans une maison d’hôte. Nous souhaitions prendre plusieurs nuits mais tout était complet dans notre budget. Nous n’en avions pas encore conscience lors de la réservation mais sur place nous avons mieux compris la difficulté de réserver plusieurs nuits. Effectivement, arrivés à la gare de ce petit village nous découvrons un nombre important de touristes chinois et coréens et des files d’attente dans la petite gare. Le centre est noir de monde. Ce n’est pas le centre de Londres aux heures de pointe mais pour ce petit village c’est probablement l’équivalent. Dans un premier temps, nous regagnons notre hébergement via le seul bus de la journée et profitons pour y laisser nos sacs afin d’aller se balader. Pour information, le check in au Japon est souvent autour de 15h voire 16h. C’est important de le prendre en compte si vous avez des sacs lourds pour vous organiser au mieux. Nous décidons de regagner le lac Kinrin à pied depuis là. Nous ne sommes pas encore arrivés sur place qu’il y a du monde partout gâchant complètement la tranquillité du paysage. De plus nous trouvons un magasin uniquement pour les touristes avec des animaux en cages et des ventes de goodies Ghibli ou encore Heidi qui n’ont aucun rapport avec l’endroit. Heureusement, dans la soirée il y a moins de monde et il est possible de profiter davantage de ce lieu.



Le soir nous rentrons à notre hébergement et nous profitons du onsen où il n’y a personne. Le lendemain nous ne sommes pas mécontents de quitter cet endroit et regrettons de ne pas être venu depuis Beppu uniquement pour la journée.
Nagasaki :
J’ai choisi de visiter Nagasaki car j’ai toujours été intrigué par l’île Ashima connu aussi sous le nom de GunkanJima. Vous savez cette ancienne île minière qui a été désertée après l’effondrement du prix du charbon dans les années 70. Je voulais voir ça de mes propres yeux.
Malheureusement tout ne s’est pas déroulé comme prévu. C’est aussi ça les voyages. Les plans ne peuvent pas toujours se réaliser pour diverses raisons, dans ce cas, c’était la météo et le début de la saison d’hiver qui commence qui nous ont empêché de réaliser cette visite. En effet, durant cette saison l’agence proposant la visite en profite pour faire la maintenance de ses bateaux.
Nagasaki est aussi connue pour son triste passé. C’est l’une des deux villes dans le monde à avoir été bombardée par une bombe atomique. Durant mon passage dans cette ville je suis allé voir le musée de la bombe nucléaire et aussi le point d’impact de la bombe. C’est complètement effrayant de voir l’efficacité de cet engin de mort. Quand je dis ça je ne pense pas uniquement au fait qu’elle ai tué instantanément toute vie dans un rayon de 500 mètres mais aux témoignages de survivants qui racontent comment ils ont été heureux de retrouver leur famille, femme et enfant juste après l’explosion et comment ces derniers sont morts la peau se détachant du reste du corps quelques jours après à cause des radiations causées par la bombe. Radiations toujours présentes de nos jours. Dans le contexte de tension actuelle les mots écris sur une plaque à l’entrée : “Faisons en sorte que Nagasaki soit la dernière victime de la bombe atomique.”, semble de moins en moins réaliste.


Dans les jours suivants nous visitons la ville mais aussi nous profitons pour faire une après midi dans le train two stars 4047 qui fait parti de ces trains recyclés pour le tourisme suite au passage au tout électrique et aux Shinkansen. Le trajet passe par le bord de mer de Nagasaki à Huis Ten Bosh avec une vue magnifique. À Huis Ten Bosh je profite pour aller faire un tour dans un grand Book off à la recherche de jeux vidéo vintages.



C’est terminé pour cette partie sur Kyūshū. J’espère que ça vous aura plu. C’est une partie du Japon qui reste encore par endroit très authentique. Dans certains endroits les arrêts de bus ne sont pas traduis en romanji et sont donc difficilement prononçables, surtout avec l’utilisation des Kanji. Heureusement Google trad et la traduction via la caméra du téléphone aident énormément. Si vous souhaitez que je développe certaines parties, si vous avez des questions ou si simplement vous voulez partager votre avis sur cet article vous pouvez utiliser les commentaires qui se trouvent sous l’article en question. Pour les proches vous pouvez aussi par message privé. Des bisous à tous et je vous souhaite déjà de bonnes fêtes de fin d’année.
Super