Introduction :
Sumatra est une île volcanique située à l’ouest de Java en Indonésie, au niveau de l’équateur. C’est la 6eme île la plus grande du monde avec ses 473 481 km2. Elle habite 59 977 300 habitants.
C’est une île connue pour la richesse de sa flore et de sa faune. Vous pouvez y apercevoir beaucoup d’espèces de singes dont l’orang-outan mais aussi des éléphants, des rhinocéros ou encore des tigres.
Organisation :
Depuis que nous avions décidé d’aller en Indonésie, on s’était dit qu’on irait voir les orang-outans. En effet, ces animaux en danger critique d’extinction (notamment à cause de la déforestation au profit des palmiers) ne vivent que dans 2 endroits sur la planète : les forêts tropicales des îles de Sumatra et Bornéo (partagée entre l’Indonésie et la Malaisie).
Après quelques recherches sur internet et blog de voyage, notre choix s’est porté sur Sumatra qui semblait plus facile d’accès et qui présente d’autres attraits sur l’île (que finalement nous ne prendrons pas le temps d’aller visiter).
Après l’achat d’un billet d’avion avec Garuda Airline pour Medan, grande ville du nord de Sumatra, nous avons contacté 2 agences de trek et réservé un nuit dans une guesthouse à Bukit Lawang, village situé aux portes du parc national Gunung Leuser.
Le propriétaire de la guesthouse nous a alors contacté pour nous proposer d’organiser un trek dans la jungle.
La première agence n’avait déjà plus de disponibilité (pourtant contacté 3 semaines avant, merci la haute saison touristique).
La deuxième proposait plutôt des sorties à la journée.
Notre idée étant de passer quelques jours dans la jungle pour essayer de voir un maximum de faune, nous avons finalement choisi de partir avec un guide choisi par notre guesthouse qui proposait 3 jours / 2 nuits dans la jungle, avec repas, matelas et moustiquaires pour la nuit, au tarif de 110 euros par personne (initialement prévu un groupe de 3 à 6 personnes).
Déroulement du séjour :
Arrivés à l’aéroport de Medan, nous rejoignons un hôtel pour passer la nuit dans le centre ville. Pour le lendemain, un chauffeur est organisé avec la guest house de Bukit Lawang, il viendra nous chercher à 11h.
3h de route sont nécessaire pour rejoindre la guest house. Sur le chemin, j’étais surpris de voir autant de champs de palmiers. Sur les 3h de route, il n’y avait quasiment aucun espace non exploité par l’homme.

Arrivés sur place, nous arrivons dans un joli petit village très touristique situé près d’une rivière. Le propriétaire des lieux nous a accueilli et nous a accompagné à notre chambre. C’est une chambre très spacieuse et propre avec deux grand lits surplombés de moustiquaires et une grande salle de bain. Une fois installé, nous rejoignons notre hôte à sa demande pour organiser notre excursion dans la jungle à la terrasse de son restaurant. Le propriétaire nous rappelle qu’il s’agit d’un trek pour un groupe de minimum 3 personnes et pouvant aller jusqu’à 6 personnes. Il nous propose aussi pour le dernier jour de trek, de le faire à pied ou en rafting. Nous optons pour le faire à pied. Comprenant mon aversion pour les groupes, le propriétaire nous propose de faire le trek seuls pour 25 € par personne en plus mais je refuse sa proposition. Une fois déterminés, nous payons d’avance la chambre pour le soir du retour, le trek et le transport de retour pour l’aéroport avant d’aller nous balader pour visiter les environs.
Le village est principalement constitué d’hôtels et de restaurants alignés le long de la rivière de part et d’autre d’un chemin où circulent motos et piétons. D’autres restaurants et hôtels se trouvent de l’autre côté de la rivière. Les deux rives se rejoignent via deux pont suspendus.



Après avoir marché jusqu’au dernier hôtel avant la jungle nous choisissons un restaurant pour aller dîner et nous nous installons sur sa terrasse. Il n’y a personne d’autre que nous deux. Une dame qui semble la propriétaire du lieu, s’approche de nous avec les menus et un grand sourire. Nous commandons notre repas et lors du repas nous apercevons des bouées fabriquées avec des chambres à air qui s’arrêtent au niveau du restaurant. Ce sont des jeunes du village qui profitent de la soirée pour faire un peu de rafting. Un des jeunes ouvre la porte de chez lui, son logement se trouvant en face de la terrasse de l’autre côté du chemin. Un animal en sort et suit le jeune homme au bord de l’eau. Je ne compris pas tout de suite ce que c’était pensant dans un premier temps à un chat. Ma surprise fut grande quand je compris que c’était une loutre qu’il avait domestiquée.

Nous finissons notre repas et allons dormir avant notre départ prévu pour le lendemain 9h.
Après une bonne nuit de sommeil, il est 9h et nous venons de manger et de laisser nos deux gros sacs à dos dans deux casiers distincts de l’hôtel. Nous sommes prêts. Dans notre sac de randonnée nous avons, à part mon appareil photo, que le strict nécessaire : sous vêtements pour 3 jours, maillot de bain, brosse à dents, savon, 1 serviette, 1 répulsif anti moustiques, un t-shirt pour la nuit, 1 lampe frontale, un flacon de gel hydroalcoolique et deux sac de couchage fin.
A notre surprise, nous commençons le trek à deux avec notre guide. Il s’appelle Toya, a 46 ans et fume comme un pompier. Nous traversons le rivière via l’un des deux ponts suspendus puis rapidement, après avoir passé une ou deux maisons abandonnées, nous entrons dans la jungle. Une des premières choses que notre guide nous dit après nous avoir demandé nos prénoms est de mettre nos chaussettes par dessus notre pantalon pour éviter que des choses puissent se faufiler à l’intérieur. Toya quand à lui ne suit pas ses recommandations et fait le trek en pantacourt.

Après quelques minutes de trek, nous voyons notre premier orang-outan. Nous sommes souvent plusieurs groupes à être présents lorsqu’un singe se montre et chacun essaye de prendre la meilleure photo. Les guides en profitent pour discuter entre eux et fumer. Régulièrement, Toya nous montre l’endroit d’où nous pouvons mieux les voir. En regardant l’application maps.me nous nous rendons rapidement compte que les chemins balisés ne sont pas nombreux et restent proches du village. Malgré tout le terrain est très accidenté. Les branches et la boue rendent la marche très difficile. Dans la matinée nous avons eu la chance de voir 2 jeunes orang-outan et dans l’après-midi 1 grand mâle et une maman et son bébé.



Nous avons aussi vu des macaques, des babouins, des singes thomas leaf (espèce endémique du nord de Sumatra), des paons et un scolopendre morsitans.




Après une descente jusqu’à une petite rivière que nous traversons en enlevant nos chaussures, nous arrivons à notre camp pour la nuit. La chambre est rustique. Il s’agit simplement d’une cabane en bois recouverte d’une bâche plastique. A l’intérieur est installé deux matelas côte à côte et une moustiquaire. Dehors, près de la rivière, des matelas sont disposés en forme de carré sur le sol pour nous servir d’espace pour manger et se reposer. Nous profitons bien sûr de la rivière pour nous rincer. Pour information, il fait 100% d’humidité et plus de 30 degrés et nous transpirons beaucoup au moindre effort, tellement que je suis obligé d’essorer mes vêtements après cette journée. Des macaques sont présents à quelques mètres de nous, il se nourrissent dans la rivière et récoltent des vers sous les rochers. La nuit tombe et les singe se retirent doucement pour aller chercher un abri pour la nuit. De notre côté, le guide avec son jeune apprenti nous servent le dîner. Le repas est très copieux.



Durant la soirée, le guide nous propose plusieurs casse-têtes à résoudre basés sur un jeu de carte mais aussi sur des allumettes. Après en avoir résolu certains nous allons nous coucher. Je mets en place la moustiquaire et je trouve une énorme araignée qui s’y était installée. Après l’avoir fait sortir de l’abri, nous pouvons enfin nous installer. Heureusement, il n’y a pas beaucoup de moustiques dans ce premier camp. Durant la nuit, il y a beaucoup de bruit autour de notre installation, il semble que des animaux rôdent autour de l’abri et font du bruit en se frottant à la bâche. A 4h du matin, le bruit un animal tombant près de notre moustiquaire nous réveille tout les deux et nous prenons rapidement nos lampes pour voir de quoi il s’agit. Nous apercevons dans la pénombre un long serpent qui file dans un coin du campement et disparaît dans le noir. Je me lève pour voir si il est toujours là mais je ne vois rien. Il semble être parti. Nous finirons par retrouver le sommeil malgré quelques inquiétudes.

Au petit matin du deuxième jour, nous rejoignons notre guide pour le petit-déjeuner puis après un bon brossage de dents nous reprenons la marche en commençant pieds nus le long de la rivière avant de nous enfoncer à nouveau dans la jungle. Lors de cette journée, nous avons vu plusieurs orang-outans mais aussi des gibbons à mains blanches. La journée est marquée par la découverte d’une sangsue sur la cuisse d’Élodie que je lui ai retirée. Heureusement, il semble que cet animal ne transmette pas de maladie. Comme la veille, après un longue descente vers une rivière nous atteignons notre camp pour la nuit. La rivière est la même qui borde notre guest house sauf que nous sommes bien en amont dans la jungle.

Nous profitons de la rivière pour laver nos chaussures et aussi pour “prendre une douche”. La soirée se passe sensiblement comme la précédente à la différence qu’un orage s’est invité à la fête. Nous mangeons donc à l’abri avec Toya et son apprenti. Le repas est très semblable à la veille. Le guide nous propose deux options pour le lendemain : 45min de rafting ou 30 min rafting puis marche. Nous choisissons finalement de faire les 45 min de rafting jusqu’à la guest house.

Après une bonne nuit de sommeil sans serpent ni araignée nous prenons le petit déjeuner près de la rivière puis nous nous préparons pour faire du rafting. (Oui le paquet de biscuit est ouvert au cutter. 😅)

Suite aux orages, le rivière est agitée et le débit est important, le guide semble inquiet alors qu’il n’avait présenté aucun signe d’inquiétude jusqu’à maintenant. Heureusement, la descente de la rivière se passe très bien. Nous avons dû faire des passages à pieds à cause de certains obstacles mais nous ne nous sommes pas retournés.
Une fois arrivés, nous profitons de la chambre pour laver les habits qui ont servi durant le trek car il sont imbibés de transpiration et commencent à sentir mauvais. Nous profitons aussi de la soirée et de la nuit pour récupérer. Le lendemain nous rejoignons l’aéroport pour retourner à Jakarta.
Conclusion :
Nous réalisons que nous avons eu de la chance de pouvoir apercevoir tous ces animaux dans la nature et nous nous demandons si cela sera encore longtemps possible dans le futur. Nous prenons conscience que malgré tout, le tourisme, même si il n’est pas toujours vu de façon positive pour son impact sur l’environnement, est une des principales raisons qui permettent à ces animaux d’être en paix ici sur l’île de Sumatra.



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c’était super mais un peu dangereux quand même….heureusement que je ne l’ai pas su avant……